AIDANT DE JEUNES MISSIONNAIRES ZÉLÉS À ÊTRE DES SIGNES CRÉDIBLES DE LEUR MESSAGE

Eugène écrit de façon avisée à Hippolyte Courtès, âgé de 26 ans, le jeune supérieur d’Aix et le responsable de la formation des nouveaux Oblats (dont la plupart avaient à peu près son âge). Les lettres de cette période démontrent le souci d’Eugène pour ces jeunes gens qui étaient en position de responsabilité, et qu’il voulait fortifier dans leur compréhension et leur fait de vivre de l’esprit oblat. Ils étaient tous des travailleurs tellement zélés et il s’efforçait de les amener à passer du temps à l’étude, et tout autant à la réflexion.

Je sens qu’Honorât doit avoir besoin de préparer quelque chose pour les missions; en général, je crains qu’on ne sache pas assez ménager le temps;
tu feras bien de surveiller cet article important à l’égard de tous, tiens-y la main particulièrement pour Marcou. Ici Bernard travaille sans relâche, tout le monde est content de lui.

Lettre à Hippolyte Courtès, 25 août 1824, EO VI n 153

Notre Règle de Vie continue à exprimer ce souci d’Eugène :

“ À partir d’une vision de foi personnelle et unifiée, les scolastiques seront à même de présenter l’Évangile de telle sorte qu’il atteigne et touche le coeur de leurs contemporains. Par-dessus tout, ils assimileront dans la prière ce qu’ils étudient et vivront ce qu’ils apprennent pour devenir ainsi des témoins crédibles du message qu’ils doivent prêcher.” CC&RR, Règle 66b

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1 réponse à AIDANT DE JEUNES MISSIONNAIRES ZÉLÉS À ÊTRE DES SIGNES CRÉDIBLES DE LEUR MESSAGE

  1. Denyse Mostert dit :

    1824. À 26 ans, Hippolyte Courtès est tout à la fois le supérieur de la maison d’Aix et le responsable des nouveaux Oblats. Richesse et vigueur d’une jeunesse dont il faut à l’occasion diriger les ardeurs pour donner à chaque chose la priorité qui lui revient.

    Chez les missionnaires d’Aix-en-Provence, il semble que le trop grand zèle laisse peu de temps à la prière et à l’étude. Le jeune P. Courtès éprouverait-il de la difficulté à se faire entendre ou aurait-il lui aussi la propension ‘’de faire’’ en oubliant quelque peu ‘’d’être’’? Trop de zèle serait-il susceptible d’éloigner les missionnaires de l’esprit oblat si cher au Fondateur ?

    Quoi qu’il en soit, le problème existe et Eugène de Mazenod s’y attaque de main de maître. « En général, écrit-il au jeune supérieur, je crains qu’on ne sache pas assez ménager le temps; tu feras bien de surveiller cet article important à l’égard de tous. »

    Voilà qui est clair et ne s’adresse pas seulement aux contemporains du Fondateur. Parce qu’à bien y penser, n’arrivons nous pas souvent à la fin d’une journée en nous demandant où se sont envolées les heures ? On entend souvent dire « il faudrait des journées de 48 heures pour que j’arrive à faire tout ce que je dois… ».

    Accomplir son ‘’devoir ‘’, rien de plus louable si on n’en oublie pas pour autant la part qui revient au Seigneur. Celle de la vie spirituelle qui nous garde dans la motivation de notre vocation singulière d’enfant de Dieu.

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