S’ILS SAVAIENT CE QUE TOUT CELA SIGNIFIE, ILS SAUTERAIENT DE JOIE

Comme le rapport et la présentation de la documentation pour le Pape s’achevaient, Eugène, encore une fois, exprime sa surprise en voyant que Dieu a béni tout le processus.

Ma lettre partira sans que j’aie rien de plus à vous dire sur notre affaire; il s’agit maintenant de rédaction et de formalités qui entraînent nécessairement des longueurs; je poursuis néanmoins avec persévérance tous les détails: encore ce matin j’ai fait plusieurs courses à cet effet. La minute du bref est finie…
Le cardinal Pedicini avait bien raison: si le bon Dieu n’y avait pas mis sa sainte main, nous en avions pour plus d’un an. Ce qui m’amuse, c’est la surprise de l’archiprêtre Adinolfi qui est, comme je vous l’ai dit, la cheville ouvrière du secrétariat: il n’en revient pas de la tournure que prit cette affaire dès le principe. « Non si è visto mai »: on n’a jamais vu, dit-il, dans aucune affaire de ce genre le Pape s’occuper lui-même de tout aplanir, trancher les difficultés, prescrire jusqu’aux détails, dicter les expressions mêmes du bref.

Il espère que les Oblats en France apprécie tout ce que cela signifie !

Nos messieurs le sentent-ils, au moins? S’ils savaient ce que cela veut dire, ils sauteraient de joie, ou ils resteraient stupéfaits d’admiration.

Lettre à Henri Tempier, le 9 mars 1826, EO VII n. 229

 

“Celui qui prend la vérité comme guide, et le devoir comme but, peut faire confiance en toute sécurité à la Providence de Dieu pour le conduire sur le droit chemin.”     Blaise Pascal

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1 réponse à S’ILS SAVAIENT CE QUE TOUT CELA SIGNIFIE, ILS SAUTERAIENT DE JOIE

  1. Denyse Mostert dit :

    Rome, 9 mars 1826 – Lettre à Henri Tempier

    On sait avec quelle détermination Eugène de Mazenod a copié les 200 pages des Constitutions et Règles et mis la main à la pâte pour en accélérer le plus possible l’homologation. « Ma lettre partira sans que j’aie rien de plus à vous dire sur notre affaire… » écrit-il à Henri Tempier. Il lui reste maintenant à suivre de près les ultimes démarches…

    Eugène se remémore les événements romains. « Le cardinal Pedicini avait bien raison: si le bon Dieu n’y avait pas mis sa sainte main, nous en avions pour plus d’un an. » Il revoit la grande surprise de l’archiprêtre Adinolfi devant «la tournure que prit cette affaire dès le principe… « Non si è visto mai», disait-il. On n’avait jamais vu en effet, « le Pape s’occuper lui-même de tout aplanir, trancher les difficultés, prescrire jusqu’aux détails, dicter les expressions mêmes du bref. »

    Qui donc, sinon Dieu, aurait poussé le Souverain Pontife à bousculer les règles d’un Vatican où, selon ses propres paroles, tout « se [faisait] encore comme il y a 100 ans » ? Reconnaissance que le Fondateur veut faire communiquer à tous les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.

    Sait-on jamais comment se concluent positivement des affaires qui nous semblaient par ailleurs bien compliquées ? Bien sûr, nous avons mis du nôtre, douté du résultat et continué quand même… Dieu nous a paru parfois bien loin… Par après, arrive le jour où nous devons reconnaître qu’il aplanissait devant nous un chemin que, livrés à nos seules forces, nous aurions abandonné…

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