Maintenant que la Congrégation Oblate a été approuvée par l’Église, elle a un statut égal avec toutes les autres congrégations et les mêmes obligations.
Les Oblats de la Sainte et Immaculée Vierge Marie sont un corps, une Société, autrement appelée une Congrégation dans l’Église, je vous l’ai déjà dit, tout comme les Lazaristes, les Passionistes, les Liguoristes, etc.
La première obligation est de rendre l’honneur dû à la Congrégation, comme des fils à leur mère. L’image de la Congrégation Oblate comme mère revient fréquemment dans le vocabulaire du Fondateur à travers toute sa vie.
Les membres qui composent ces Congrégations honorent leurs mères par l’affection qu’ils leur portent.
La deuxième conséquence est le devoir d’être fidèle à la Règle de Vie, maintenant qu’elle appartient à l’Église universelle.
N’y aurait-il des fils dénaturés que parmi nous? Qu’ils y prennent garde. Ils n’ont plus d’excuses, ou plutôt de prétextes, pour se faire illusion dans leurs pensées d’infidélité. Ils en rendront compte maintenant à Dieu et à l’Église. Le Jésuite, le Franciscain, le Chartreux n’est pas plus obligé à l’observation de ses Règles que nous; tant les unes que les autres ont la même sanction. Nous étions sans doute obligés à cette observance, lorsque nous n’étions que tolérés; mais aujourd’hui que nous sommes approuvés et que les moindres particularités de nos Constitutions sont avouées et garanties par l’Eglise, malheur à celui qui les méprisera!
Lettre à Henri Tempier, le 9 mars 1826, EO VII n. 229
“Votre fidélité vous rend dignes de confiance pour Dieu. ” Edwin Louis Cole
Rome, 9 mars 1826 – Lettre à Henri Tempier
La joie de la victoire n’a pas émoussé la mémoire du Fondateur. Il se souvient des défections et mécontentements qu’avaient suscités sa nomination comme Vicaire général de Marseille et son long séjour dans la Ville Sainte.
Eugène rappelle à ses fils leur obligation nouvelle envers leur petite Société devenue Congrégation ecclésiale. Les Missionnaires Oblats de Marie immaculée sont maintenant soumis à la même totale obéissance que les Jésuites, Franciscains, Chartreux et autres religieux reconnus de longue date…
Le ton se fait insistant, menaçant même. «N’y aurait-il des fils dénaturés que parmi nous? Qu’ils y prennent garde. Ils n’ont plus d’excuses, ou plutôt de prétextes, pour se faire illusion dans leurs pensées d’infidélité. » Ceci n’est pas sans rappeler les paroles dures de Jésus aux hypocrites de son temps. (Matt. 23 :27)
Pour paradoxal que cela paraisse, ce langage dur ne parle que d’amour. Il dit le « tout pour Dieu » des vœux religieux et le dévouement sans borne envers les démunis. Il dit la persévérance et la foi. Il est de toutes les époques et ne cesse de retentir au cœur de tous les membres de la grande famille mazenodienne.