FAISONS LE BIEN PENDANT QUE NOUS EN AVONS LE TEMPS

Dans sa correspondance avec les nombreux évêques et sous la juridiction desquels les Oblats travaillaient, Eugène était toujours axé sur le ministère en conformité avec l’inspiration fondatrice qu’il avait reçue de Dieu. Tout en désirant coopérer avec les évêques dans les diocèses où les Oblats étaient présents, toute demande de ministère était sujette à ce test. Ainsi, un Évêque avait demandé des Oblats pour le ministère de la prison – une forme d’évangélisation au coeur de notre charisme.

Nous vous regardons tellement comme notre père que rien de ce qu’il vous plaît de proposer ne nous paraît de refus. Vous pensez que nos missionnaires feraient du bien à la maison de détention. Ainsi soit. Avec votre bénédiction, il est impossible qu’ils ne réussissent. L’obéissance a fait autant de miracles que la foi; mes chers missionnaires l’ont bien éprouvé partout où Votre Grandeur les a envoyés.

Faisons le bien tant qu’on nous en laisse le temps, c’est la devise

Lettre à l’Évêque Chaffoy, Évêque de Nimes, le 10 mars 1828, EO XIII n 66

L’aumônier peut s’unir à cette réflexion en vivant avec les prisonniers: “Deux prisonniers regardent à travers la fenêtre de leur prison; l’un voit les barreaux et l’autre les étoiles.”

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1 réponse à FAISONS LE BIEN PENDANT QUE NOUS EN AVONS LE TEMPS

  1. Denyse Mostert dit :

    10 mars 1828 – Lettre à l’Évêque Chaffoy, Évêque de Nimes.

    Tout en se réclamant « les hommes de l’Évêque » les Oblats demeurent indéfectiblement fidèles à leur charisme. Eugène de Mazenod sait à l’occasion remettre les pendules à l’heure. Comme il accepte de grand cœur ce qui va dans la direction de leur mission propre.

    Ainsi de l’apostolat auprès des prisonniers. Eugène n’en est pas à ses premières armes dans ce ministère. Qu’on se souvienne ! En 1814, alors que les prisons d’Aix-en-Provence débordent sous les deux milles prisonniers politiques qu’on vient de lui acheminer, il se propose pour remplacer l’aumônier qui vient de mourir du typhus. Avec tous les risques d’une contagion qui l’atteindra d’ailleurs lui aussi.

    En 1828 l’abandon de ces personnes privées de tout secours spirituel est tout aussi criant. Des pauvres à secourir. Des êtres humains à qui faire redécouvrir leur importance. Des malheureux à qui ouvrir le chemin de l’espérance. Et Eugène d’exprimer la certitude de réussir dans ce ministère. « Avec votre bénédiction, il est impossible qu’ils ne réussissent », écrit-il. Pour ajouter «Faisons le bien tant qu’on nous en laisse le temps, c’est la devise. »

    Ce qui était vrai au 19ieme siècle l’est tout autant sinon plus de nos jours. Des tergiversations sans fin ne peuvent que nuire à un but bien identifié. C’est sans précipitation mais avec célérité qu’il nous faut répondre aux appels de la vie. Faire en sorte que d’autres puissent « découvrir les étoiles à travers les barreaux des fenêtres de leur cellule ».

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