LA SEMAINE SAINTE AVEC EUGENE: JEUDI SAINT ET L’EUCHARISTIE

Lors de la première communion d’Eugène, alors au Collège des Nobles de Turin, son journal d’exil note de façon succincte :

Il paraît que ses maîtres et notamment le P. Scati furent aussi contents de sa sagesse, car on lui fit faire sa première communion avant l’âge de dix ans accomplis. Il eut ce bonheur le Jeudi saint de l’année 1792.

Journal 1791-1821, Nice et Turin, EO I, p. 27.

La brièveté de cette note ne reflète pas l’importance pour lui de l’événement ou de l’Eucharistie comme l’un des fondements de sa spiritualité. Mgr Ricard, qui avait été séminariste diocésain à Marseille, se rappelle :

« Un jour de Jeudi saint   qu’on nous permette ce souvenir personnel   c’était à la cathédrale de Marseille. L’Évêque y officiait avec cette majesté douce et recueillie qui le rendait célèbre entre tous les prélats ses contemporains. Tout à coup, nous le vîmes fondre en larmes, que tous ses efforts ne parvenaient pas à dissimuler. Les séminaristes qui entouraient le trône épiscopal, gagnés par l’émotion du Pontife, le considéraient avec attendrissement. Il s’en aperçut et, s’adressant à l’un d’eux, l’auteur de ces lignes, dont la myopie rendait l’attention plus fixe : 

Mon enfant, fit-il avec cette simplicité qui lui gagnait les cœurs, ne t’étonne pas ainsi : c’est aujourd’hui l’anniversaire de ma première communion!

Mgr Antoine Ricard : Monseigneur de Mazenod, évêque de Marseille, fondateur de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée , chapitre II, L’exil, p. 12.

Aujourd’hui, ce texte est comme une invitation à nous rappeler notre propre première communion comme de l’une des étapes de la formation de notre propre spiritualité.

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Une réponse à LA SEMAINE SAINTE AVEC EUGENE: JEUDI SAINT ET L’EUCHARISTIE

  1. Denyse Mostert dit :

    Comment oublier la dernière Cène devenue pour les croyants Réalité divine !

    Nous savons la grande dévotion d’Eugène de Mazenod envers l’Eucharistie. Une dévotion qui remonte loin ! On en trouve des traces dans le Journal du jeune étudiant au Collège des Nobles à Turin. « Il paraît que ses maîtres et notamment le P. Scati furent aussi contents de sa sagesse, car on lui fit faire sa première communion avant l’âge de dix ans accomplis. Il eut ce bonheur le Jeudi saint de l’année 1792. » On pourrait s’étonner d’une relation en apparence si brève et impersonnelle. Causée peut-être par la précarité du sort des exilés tout autant que par l’humilité qui demandait de garder pour soi ses sentiments intimes. Une amie religieuse ne m’avait-elle pas fait remarquer jadis qu’il fallait garder pour soi ‘’les secrets du roi’’ ! Eugène se souviendra toute sa vie de cette première communion.

    J’aime me rappeler ce jour lointain où, à sept ans, je faisais ma ‘’communion privée’’. Aucun souvenir bien précis à ce sujet si ce n’est la robe bleue que ma grand-mère m’avait confectionnée pour l’occasion. (Bleu, couleur mariale dans la Belgique d’après-guerre de mon enfance). Quelques années plus tard, avait lieu la « communion solennelle » avec ces garçons en beau costume et ces filles tout habillées de blanc… Un 27 juin 1948 toujours frais dans ma mémoire. Parce que nous y étions préparés avec soin, tant à l’école qu’à la maison… Parce que surtout il répondait à une aspiration profonde qui ne m’a jamais quittée.

    J’ai eu bien sûr à composer avec les aléas de la vie… Tout en comprenant par ailleurs la merveille de ce Sacrement qui donne corps à la foi… et où nous pouvons comme le fondateur, nous retrouver dans ce qu’il est convenu d’appeler la communion des saints.

    En résumé, l’Eucharistie demeure pour moi l’Amour indéfectible qui appelle sans cesse à plus de dépassement et de fraternité… Et aussi de gratitude pour ceux qui m’ont fait ‘’connaître et aimer Jésus Christ’’.

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