JE PLAISANTE SUR LA PRÉFÉRENCE QUE L’ON ACCORDE À LYON
Un passage du Journal d’Eugène fait référence à la rivalité entre Marseille et Lyon quant à savoir laquelle des deux était la plus importante. Lyon prétendait être le premier diocèse de France, tandis qu’Eugène le réfutait et considérait que c’était en fait Marseille.
Lettre du p. de Bussy. Il s’excuse de venir nous donner la retraite pastorale cette année. Il s’offre pour l’année prochaine. Lettre à ce père pour accepter son offre tout en me plaignant d’avoir été oublié cette année. Lettre au p. Maillard pour accepter le p. Guillermet qui viendra donner la retraite à la place du p. de Bussy. Je plaisante sur la préférence que l’on accorde à Lyon et loin de reconnaître l’orgueilleuse devise de Prima Sedes Galliarum, [éd. “Première chaise (épiscopale) des Gaules – L’évêque de Lyon était le Primat de France”]
je prétends que tous les droits de priorité m’appartiennent parce que si nos Phocéens [éd. Les Phéniciens, à l’origine de la Grèce moderne, ont fondé Marseille au 6ème siècle avant Jésus-Christ] n’avaient pas été convertis à la foi quand saint Pothin débarqua sur nos côtes, il se serait arrêté ici, mais déjà l’ami de Jésus, notre grand saint Lazare , siégeait au milieu de son peuple, etc.
Journal d’Eugène de Mazenod, le 16 Juillet 1844, EO XXI
Eugène avait toujours été convaincu que Lazare, frère de Marie et de Marthe, était arrivé à Marseille avec ses sœurs et qu’il avait été le premier évêque de Marseille. Si on en croit la légende, la Marie, à laquelle on se réfère, était Marie-Madeleine (non la sœur de Marthe et de Lazare de l’Évangile) d’où la grande dévotion qu’on lui porte dans le Sud de la France. On prétend qu’elle avait vécu et était morte non loin d’Aix-en-Provence et de Marseille (dans une grotte à Sainte-Baume).
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