C’ETAIT POUR MOI PLUS SAINT QUE LES CATACOMBES

Les corps de quelques-uns des premiers Oblats décédés, ainsi que de certains membres de la famille d’Eugène, avaient été enterrés dans le parc de l' »Enclos », la propriété de Madame de Mazenod à Aix en Provence. Une chapelle funéraire venait d’être construite dans le cimetière d’Aix et Eugène a participé à l’exhumation des restes, qui reposaient en terre depuis environ 25 ans.

Voyage à Aix. J’ai fait exhumer les corps qui se trouvaient encore à l’Enclos. Ce sont ceux du p. Suzanne, du p. Arnoux, du f. Morandini et de Nathalie de Boisgelin . Cela a été pour moi une journée bien pénible, mais je me suis acquitté de ce devoir avec le recueillement que m’inspirait la vue des précieux restes de tous ces saints prédestinés dont je ramassais les reliques, pénétré d’un religieux respect, mais aussi avec une sorte de déchirement de coeur difficile à exprimer… Je n’en ferai pas la description. C’est trop horrible à rapporter. Tant il y a que pas la moindre parcelle des saints ossements que je venais recueillir n’a pu échapper à nos recherches.

Eugène avait bien connu chacun d’entre eux et était convaincu que chacun avait mené une vie sainte et était un saint.

… c’était pour moi plus saint que les catacombes, tant je connaissais les vertus des âmes bienheureuses qui avaient animé ces corps réduits à une telle déformité. Ils ont été placés, les trois missionnaires dans une caisse en bois de noyer à trois compartiments, et ma nièce dans une autre petite caisse séparée. Dans quelques jours on les transportera dans le tombeau que j’ai fait préparer au grand cimetière, avec les autres saints corps de mon père, de ma grand-mère, de Caroline et du p. Marcou . On fera venir d’Avignon les restes de notre bien-aimé Louis de Boisgelin, et vraisemblablement nous transporterons aussi les corps de nos pères Pons, Mie, Paris, Capmas et du frère Dumolard . Ne pourra-t-on pas inscrire avec vérité sur la tombe renfermant ces saintes reliques: corpora sanctorum?

Journal d’Eugène de Mazenod, 21 avril 1845, EO XXI

Considérons-nous certains de nos proches décédés comme des saints ? Sont-ils présents pour nous dans la communion des saints ?

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