LA CHARITÉ EMBRASSE TOUT ; ET POUR DES BESOINS NOUVEAUX, ELLE INVENTE, QUAND IL LE FAUT, DES MOYENS NOUVEAUX

Dans sa lettre pastorale, Mgr Eugène de Mazenod continue à montrer comment la foi des Marseillais s’exprime fortement dans les œuvres de charité qui s’adressent à toutes les catégories de pauvres et de plus abandonnés, illustrant ainsi les paroles de Jésus :  » C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez  » (Matthieu 7, 15)

Admirez comme ces œuvres se multiplient. Que d’institutions nouvelles qui ont un objet autrefois inconnu ! L’enfance, la vieillesse, le malade, le pauvre, l’ouvrier courbé du matin au soir sous le poids du jour et de la chaleur, l’innocence en péril, le vice dégoûtant et travaillé du remords, le jeune prisonnier déjà initié aux habitudes qui font les scélérats, le grand coupable aguerri dans le crime, le riche lui-même souvent si indigent devant Dieu à son lit de mort : la charité embrasse tout ; et pour des besoins nouveaux, elle invente, quand il le faut, des moyens nouveaux : secours spirituels, secours corporels, pain de l’âme, pain du corps ; instructions pour l’ignorance ; conseils, direction, appui pour la faiblesse ; asile pour la vertu ou pour la pénitence ; pieux sentiments, douces consolations, force surnaturelle pour le mourant ; tous les genres de bien sont prodigués au nom de Jésus-Christ.

Lettre pastorale de Mgr de Mazenod au diocèse de Marseille pour le Carême 1847

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