JE VOUS DEMANDE, C’EST DE NE JAMAIS M’ÉCRIRE SOUS L’IMPRESSION TROP ANIMÉ DE QUELQUE CONTRADICTION OU DE QUELQUE AUTRE PEINE

Quoique les supérieurs locaux hors de France ne soient tenus à m’écrire que tous les trois mois, je serai très aise de recevoir de vos lettres plus souvent.

Tout ce que je vous demande, c’est de ne jamais m’écrire sous l’impression trop animé de quelque contradiction ou de quelque autre peine. Vous sentez l’inconvénient. Il peut se faire que le lendemain votre peine se dissipe tandis que moi qui la partagerai en souffrirai pendant un mois. On m’a souvent donné bien du chagrin pour n’avoir pas évité de tomber dans cette faute.

Je voudrais aussi que l’on ne s’exagérât rien. Il faut toujours voir les questions sous leurs différentes faces, me parler sans passion, n’ayant en vue que le bien des âmes et les vrais intérêts de la Congrégation. Ensuite il faut me mettre au fait des affaires de façon à ce que je puisse les saisir comme si j’étais sur les lieux

Lettre au Père Jean Baudrand, 30 septembre 1849, EO I n 124

RÉFLEXION

Nous ressentons ici la frustration du Fondateur qui avait besoin d’être mis dans le tableau de chaque mission pour pouvoir être un guide et un animateur selon le charisme que Dieu lui avait donné. Il a dû attendre un mois pour que les lettres arrivent de l’est du Canada et un mois pour que sa réponse leur parvienne.

Son conseil de se laisser le temps de se calmer avant de dire ou d’écrire quelque chose après une confrontation émotionnelle ou une déception a beaucoup de sens. Combien de fois avons-nous regretté nos paroles ou nos réactions le lendemain, une fois le calme revenu.

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