En formant la Congrégation de la Jeunesse, le but d’Eugène était d’aider les jeunes gens à atteindre une relation personnelle avec Dieu, et à recevoir le don de Dieu d’être libérés en Jésus Christ – et en conséquence, d’amener d’autres jeunes à faire eux aussi cette expérience.
C’était là le but visé pour tous les groupes avec lesquels Eugène avait travaillé tout au long de sa vie de prêtre, de religieux, de fondateur et d’évêque.
ARTICLE PREMIER. — La Congrégation n’ayant été établie que pour aider la jeunesse à faire son salut, malgré tous les obstacles que le démon, le monde et les mauvais penchants de la nature corrompue ne cessent d’y opposer, tous ceux qui y entreront viendront avec la ferme volonté de travailler de toutes leurs forces au grand œuvre de leur sanctification.
ART. 2. Ils emploieront à cet effet, avec zèle, tous les moyens que la divine Providence a réunis et comme accumulés dans la Congrégation, pour que chacun des membres qui la composent puisse parvenir aisément à cette fin à laquelle tous les hommes sont appelés.
Statuts, Chapitre XII
Aujourd’hui, tous les membres de la Famille Mazenodienne, partout au monde, continuent à être appelés dans la même dynamique:
“ ils doivent être témoins de la justice et de la sainteté de Dieu, tout en reconnaissant leur propre besoin de conversion. Ils annoncent la présence libératrice du Christ et le monde nouveau, né de sa résurrection. »
Constitution 9 de la Règle de vie oblate.
Dans mon village, juste à côté du presbytère, existait un grand local appelé ‘’le patronage’’; s’y retrouvaient Scouts, Jeannettes, Croisés et autres mouvements… Je pense également à Cap-Jeunesse, ce groupe enthousiaste si bien intégré à l’œuvre du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.
Un unique but pour les jeunes de ces deux époques. Le même que celui exigé par Eugène de Mazenod pour les membres de la Congrégation de la Jeunesse : vivre consciemment leur foi en Jésus Christ tant dans son aspect personnel que communautaire.
Rien de nouveau sous le soleil, pourrait-on dire. La jeunesse n’est-elle pas le temps par excellence des beaux projets, des grands désirs pour lesquels on se sent prêt à franchir mers et monde ? Le temps d’un enthousiasme rencontré jadis chez mes compagnons et compagnes du patro, bien présent chez les membres de Cap-Jeunesse en 2012, et dont les Congréganistes d’Aix-en-Provence n’étaient pas dépourvus…
La différence réside dans la manière de toucher le cœur des jeunes, de les amener à choisir librement une vie de discipline devant les conduire à un bonheur infiniment supérieur aux conditions imposées.
Pour les enfants des écoles, le pas se franchissait comme tout naturellement. La pastorale dynamique et concrète à Notre-Dame-du-Cap répond admirablement aux besoins des adolescents d’aujourd’hui.
Mais que d’amour, que de persévérance et d’ingéniosité Eugène de Mazenod et ses compagnons n’ont-ils pas déployés pour éveiller chez tant de jeunes le désir d’un salut dont la plupart n’avait aucune notion !
C’est un effort missionnaire que les Statuts exigent puisque « tous les moyens que la divine Providence a réunis et comme accumulés dans la Congrégation, [sont là] pour que chacun des membres qui la composent puisse parvenir aisément à cette fin à laquelle tous les hommes sont appelés. »
La Constitution 9 de la règle de vie oblate nous le rappelle : comme d’ailleurs tous ceux qui croient en Jésus Christ, les membres de la Famille Mazenodienne ne peuvent être chrétiens tout seuls ni de n’importe quelle façon.
“Ils doivent être témoins de la justice et de la sainteté de Dieu, tout en reconnaissant leur propre besoin de conversion. » Pour ensuite annoncer « la présence libératrice du Christ et le monde nouveau, né de sa résurrection. »
Le message de Jésus est immuable. Il conduit à une liberté intérieure dont nous avons à être les témoins heureux pour donner à d’autres le désir de la goûter à leur tour.