ÊTRE PROCHE DES GENS, IMPLIQUE D’APPRENDRE LEUR LANGUE

Le père Telmon était envoyé à Pittsburgh, aux États-Unis, et hésitait à cause de sa faible connaissance de l’anglais. La réaction d’Eugène devait être la même à l’égard de tous les Oblats envoyés en mission : apprenez la langue locale des gens !

Je suis étonné que vous soyez embarrassé pour donner au p. Telmon des compagnons parlant anglais; comment tous nos Pères qui sont au Canada ne se sont-ils pas fait un devoir et un plaisir d’apprendre l’anglais. Nous avons 30 Oblats au séminaire, il n’y en a pas un qui n’apprenne cette langue. Il faut entendre jaser tous nos jeunes gens, on ne parle plus qu’anglais dans les récréations. Que signifie cette protestation du p. Telmon sous prétexte d’ignorer l’anglais.

C’est un nouveau système qui tient de l’esprit républicain de notre temps. Autrefois on envoyait des missionnaires par toute la terre; pas un ne savait la langue des peuples qu’ils allaient évangéliser, ils s’y mettaient avec courage et ils réussissaient… Mettez donc votre monde à l’anglais.

Lettre à Mgr Guigues à Bytown, 25 juillet 1848, EO 1 n. 99

RÉFLEXION

Nous, Oblats, sommes fiers que les gens nous reconnaissent toujours comme étant « proches du peuple » – le fondement de cela est d’apprendre leur langue. Mais il ne s’agit pas seulement de linguistique. C’est une invitation, qui se réfère également à notre propre langue maternelle, à apprendre le « langage » vécu des gens : leurs valeurs, leurs espoirs et leurs rêves, leurs souffrances, tout ce qui est important pour eux, afin de pouvoir cheminer avec eux dans le Christ Jésus, et eux avec nous.

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