SI L’ON SE CONFESSE TELLEMENT QUELLEMENT SANS SE PÉNÉTRER DES SENTIMENTS DE CONTRITION QUI DOIVENT ANIMER POUR OBTENIR L’EFFET SALUTAIRE DE L’ABSOLUTION, ON N’A RIEN FAIT.

Le père Jean Viala avait fait partie de la communauté oblate prêchant une mission paroissiale à Gréasque, en France. Eugène était comblé par les nouvelles qu’il recevait de son succès. L’un des signes tangibles du succès d’une mission se mesurait au nombre de personnes qui venaient se confesser.

Je vous félicite du bien que, par la grâce de Dieu, vous avez déjà fait, et de celui qu’il vous est encore réservé de faire. Je vous recommande d’insister beaucoup sur l’instruction et sur les dispo-sitions qu’il faut apporter au sacrement de pénitence. C’est le point capital. Si l’on se confesse tellement quellement sans se pénétrer des sentiments de contrition qui doivent animer pour obtenir l’effet salutaire de l’absolution, on n’a rien fait.

C’est toujours ma crainte quand j’entends dire à nos miss[ionnai]res qu’ils ont confessé un nombre prodigieux de pénitents. Je ne suis jamais arrivé, à beaucoup près, au nombre que j’entends citer par nos Pères. Regret et ferme propos.

Lettre au Père Jean Viala, 17 janvier 1849, EO IV (Afrique) n 4

RÉFLEXION

Les missionnaires oblats ont accordé beaucoup d’importance au ministère de la réconciliation, comme l’indique la première Règle oblate de 1818 :

« Pour la confession, on se pénétrera de cette vérité que c’est dans le sacré tribunal que l’on perfectionne ce qui n’a été qu’ébauché par les discours. Si la grâce a touché une âme par la force de la parole de Dieu, ce n’est ordinairement que dans le tribunal de la pénitence qu’elle la façonne et la justifie.
On ne prêche que pour amener les pécheurs jusqu’au bord de la piscine…
Nul doute donc que, dans l’alternative, il ne faille préférer le ministère de la confession à celui même de la parole, puisqu’on peut suppléer dans le tribunal de la pénitence, au défaut d’instruction, et que le ministère de la parole ne peut suppléer au sacrement de pénitence, institué par Jésus-Christ pour réconcilier l’homme avec Dieu » (Règle de 1818, Chapitre troisième, §2.)

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