JE NE ME LES SUIS ATTIRÉS QUE POUR AVOIR VOULU PROPAGER LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST

L’accord passé avec l’évêque d’Alger était que les Oblats vivraient en communauté, s’occuperaient de la population chrétienne abandonnée et évangéliseraient la population arabe. L’évêque, cependant, était allé à l’encontre de cet accord et ne voulait pas de la chapelle ni de l’action missionnaire auprès de la population arabe. Lorsqu’Eugène lui a écrit pour le lui rappeler, l’évêque s’est mis en colère.

Eugène se rappelle:

Il y a de quoi gémir en voyant un Évêque s’oublier à ce point. Je vous assure que je suis moins blessé des outrages qu’il s’est permis contre moi que peiné de voir un homme revêtu de ce sacré ministère se ravaler à ce point. Dans la lettre qui l’a si fort mis en colère, puisqu’il n’y répond que par des injures, je lui ai rappelé, il est vrai, ses propres écrits qui constituent un véritable traité, mais je l’ai fait avec la plus grande politesse.

Lettre au père Jean Viala à Blida, Algérie, 5 avril 1849, EO IV (Afrique) n. 8

Dans son journal, Eugène note :

Le p. Viala ne me dit pas toutes les injures que ce pauvre évêque  a vomies contre moi qui, certes, n’ai d’autres torts que de lui avoir rappelé ses engagements et d’avoir été beaucoup trop poli dans le petit nombre de lettres que je lui ai écrites. Mais il est bon d’être humilié, si toutefois on peut l’être par de pareils outrages.

Journal d’Eugène de Mazenod, 2 avril 1849, EO XXII

RÉFLEXION

La seule raison pour laquelle Eugène a supporté cette situation, c’est son optique missionnaire :

Du reste, je me console par la pensée que je ne me les suis attirés que pour avoir voulu propager la connaissance de Jésus-Christ dans un pays où tant de prêtres ne vont que pour gagner de l’argent. (Journal d’Eugène de Mazenod, 2 avril 1849, EO XXII)

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